Championnats de France de Wushu (Tao Lu & Sanda)

Les championnats de France de Wushu comprendront en leurs seins les deux disciplines spécifiques au Wushu, le Tao Lu et le Sanda.

Organisés sur un même week-end, ils permettront aux compétiteurs Français de s’exprimer et ainsi se confronter à ses adversaires homologues dans un seul objectif : devenir Champion de France de Wushu.

Il est à rappeler que cette étape est la première étape vers la pratique de Haut Niveau et l’intégration potentielle en équipe de France.

le Tao Lu Sportif

ELEMENTS D’HISTOIRE

Le Taolu moderne est un sport de compétition, basé sur le principe d’une chorégraphie martiale, issue des arts martiaux chinois traditionnels.

Le Taolu a été créé dans les années 1950 par des experts mandatés par le gouvernement chinois pour répertorier les 600 principaux styles traditionnels et en faire la synthèse dans des formes stan- dardisées et adaptées pour l’éducation physique et la compétition sportive. On retrouve dans ces formes deux courants principaux des arts martiaux chinois : les styles « courts » du Sud et les styles « longs » du Nord.

Le Taolu moderne est un sport particulièrement spectaculaire rendu notamment populaire au cinéma par l’acteur Jet Li, plusieurs fois champion de Chine.

ELEMENTS DE TECHNIQUE

En compétition, la prestation présentée est composée par le compétiteur qui combine des mouvements et difficultés propres au style de la discipline. Certaines difficultés sont imposées, leur ordre est libre. Le Taolu de compétition dure 1’20’’ et entre 3 et 4 minutes pour le Taiji Quan et Taiji Jian Taiji Shan.

Il compte 12 disciplines distinctes, à mains nues ou avec armes qui s’exécutent seul ou en groupe de 2 ou 3 le Duilian (combat simulé) devant un jury.

le Sanda

ELEMENTS D’HISTOIRE

Le Sanda est une déclinaison sportive et moderne des pratiques martiales chinoises très anciennes. On trouve des traces de son origine durant la dynastie Qin (221 à 206 avant J.C.) dans les combats libres qui se dérou- laient sur une aire de combat : le Lei Tai 擂台, très proche de la plateforme qui prévaut aujourd’hui dans les tournois officiels. Mais ce n’est que dans la première moitié du XXe siècle que le Sanda est systématisé par l’armée chinoise qui inaugure son premier programme d’entraînement militaire de combat corps à corps.

 La réglementation sportive du Sanda est élaborée dans les années 1980 dans le but d’adapter cette pratique martiale à l’efficacité redoutable en sport de compétition permettant l’expression des techniques martiales chinoises tout en garantissant l’intégrité physique du compétiteur.

 ELEMENTS DE TECHNIQUE

Le Sanda  se distingue des autres sports d’opposition par la surface originale utilisée, appelée « plateforme », de 8 mètres sur 8, surélevée à 80 cm du sol, et entourée d’un matelas de protection contre les chutes ainsi que de l’utilisation combinée des 4 techniques de bases pieds, poings, saisies, projections, propres aux arts martiaux chinois :

  • Da (techniques de percussions, de frappes)
  • Tui (techniques de déséquilibres)
  • Shuai (techniques de luttes, de projections)
  • Na (Techniques de saisies, de clés)

Les compétiteurs, équipés de gants, plastrons et casques, s’affrontent dans une même catégorie de poids en deux rounds gagnants de deux minutes de temps effectif. Le KO est autorisé.