L’esprit d’enrichissement
Thématiques : Civilisation chinoise, Développement personnel, Vient de paraître
Discipline :
Niveaux de pratique :
Vivre, se nourrir et s’enrichir constituent pour l’esprit chinois un triangle d’évidences. L’expression « nourrir le vivre », formée des caractères « nourrir » 養 et « vivre » 生 est très fréquemment utilisée dans les arts physiques chinois (taiji quan, wushu, etc.), mais sa portée dépasse largement ce domaine quand elle se superpose à l’idée de la nécessité de l’enrichissement.
Dans cette expression, trois niveaux de significations sont rassemblés. Le premier, le plus concret, traite simplement de « nourrir » ce « vivre » qui nous anime, à la fois par une bonne alimentation et aussi par des exercices physiques appropriés. Le deuxième va plus loin, il s’applique à « nourrir » sa famille, traditionnellement ses parents devenus trop vieux pour travailler et ses enfants encore trop jeunes pour le faire. Le troisième, plus subtil, consiste à « nourrir » le lien vivant entre les générations passées et leurs descendants.
Chacun de ces niveaux confirme l’évidence vitale de l’enrichissement pour l’esprit chinois.
Pourquoi l’esprit chinois place-t-il nourriture et enrichissement au même niveau symbolique ? Parce que tous les deux « nourrissent le vivre » et même le « bien-vivre » et que cela s’applique autant au niveau du monde visible qu’à celui du monde invisible.
Le livre « L’esprit d’enrichissement » vient de paraître aux éditions Albin Michel.
Sinologue, écrivain, conférencier, consultant en culture chinoise ancienne et moderne, Cyrille Javary a consacré sa vie à la compréhension et à la diffusion de la civilisation chinoise. Il a traduit le Yi Jing, « Le classique des changements », et fondé le Centre Djohi pour l’étude et l’usage du Yi Jing.